Le 28 Octobre 2022 le CRIOBE/CNRS et le CODEP 64 FFESSM ont organisé une conférence sur les avancées de l’enquête scientifique qui est menée depuis 2020 au large du domaine d’Abbadia à Hendaye.
Une cinquantaine de personnes était présente pour cette présentation qui a eu lieu à la maison de la corniche à Hendaye.
Quelques chiffres caractéristiques de cette enquête :
– 5,39 : c’est en km2 la zone des Briquets étudiée,
– 60 : c’est le nombre de plongeurs volontaires formés dans le cadre des sciences participatives par les scientifiques du CRIOBE/CNRS.
– 35 : c’est le nombre de plongeurs formés ayant participé au moins une fois aux comptages,
– 3 : c’est en année le temps nécessaire pour clôturer cette enquête,
– 180 : c’est le nombre de sorties plongées effectuées pour clôturer cette enquête,
– 359 : c’est le nombre de transects, opérations qui consistent à compter les poissons et faire le relevé du substrat,
– 6 : c’est le nombre de stagiaires universitaires qui ont participé à l’étude. Ils venaient des universités : de La Sorbonne, de Boulogne sur mer, de Pau et des Pays de l’Adour, de Rouen, de Bordeaux et du Portugal,
– 4 : c’est le nombre de rapports rédigés par ces stagiaires universitaires,
– 83 000 : c’est en euros la somme des subventions qui nous a été versée pour financer cette enquête scientifique,
– 36 540 : c’est en euros la somme qu’il aurait été nécessaire de trouver si nous n’avions pas fait appel aux sciences participatives (coût du bénévolat).
La présence de représentants de l’association qui s’est créée spécialement contre le projet du CODEP 64 a permis d’alimenter le débat, même si des arguments troublants ont été entendus, du type : « nous ne sommes pas contre les réserves mais elle doit se faire ailleurs, car j’y exerce mon activité de chasse sous-marine ».
Aucune proposition de leur part pour l’amélioration de la biodiversité, si ce n’est le statut quo.
Assez irresponsable de nos jours, quand on connait la nécessité du bon état écologique terrestre et marin afin de diminuer l’impact du réchauffement climatique.
Sans parler du bénéfice que cela apporterait à l’économie bleue locale.
Si l’on peut se satisfaire de l’intérêt croissant pour la mise en place d’une protection sur la zone des Briquets, notamment par la présence d’élus de la mairie d’Hendaye (dont le maire), d’une responsable du département et de la communauté d’agglomération Pays Basque, nous avons déploré l’absence de représentants de l’aire marine protégée Natura 2000 et de ses scientifiques.
Il est à craindre que le choix des grottes (Belharra, Arroka, Ficoa et la basse des Esclaves) privilégié par les gestionnaires de Natura 2000 (peut-être la raison de leur boycott à cette conférence ?) pour y installer une zone de protection forte ne soit pas la bonne réponse à la préservation nécessaire pour améliorer et rétablir la biodiversité marine sur notre littoral.
En effet, ces lieux ne répondent pas à la définition d’une zone de protection forte notamment en ce qui concerne la diversité des habitats et le lien terre/mer que seule la zone des Briquets possède !
La réponse à un appel à projets de l’agence nationale de recherche par la mairie d’Hendaye, le CPIE, le conservatoire du littoral, le CNRS et le CODEP 64 FFESSM, afin de compléter cette enquête et d’étudier à l’aide de l’ADN environnemental d’autres zones susceptibles pour une protection, devrait se prolonger en 2023 et 2024, si ces financements nous sont attribués ?
Sans nul doute, ces nouvelles études feront ressortir que le choix du CODEP 64 qui se porte sur la zone des Briquets depuis 2013 est le bon !
A suivre…