Crise écologique : déni sur la côte Basque

Un nouvel avis défavorable, une fin de non-recevoir, nous a été signifié par le développement local mené par les acteurs locaux (le DLAL) suite à notre demande de subvention pour faire une étude scientifique de la Biodiversité marine de la zone des briquets à Hendaye.
Rédigée en coordination avec l’Ifremer, l’animateur de l’aire marine protégée et les plongeurs du CODEP 64, cette subvention avait toutes les chances d’aboutir.
Le comité directeur du DLAL craignait que les données recueillies lors des campagnes sous-marines servent aux plongeurs pour justifier la mise en place d’une réserve marine !

Ou l’art d’empêcher de soulever le tapis, après y avoir mis la poussière!

Cette reconnaissance, à mots couverts, vient confirmer nos alertes quant à l’état de nos fonds marins et de la biodiversité marine de notre littoral. Sinon, pourquoi empêcher les scientifiques et les plongeurs  de faire un état des lieux ?

Encore une année noire pour la côte Basque : toujours aucune action menée dans le cadre de l’aire marine protégée (qui ne protège rien !). La commune d’Urrugne ne nous a toujours pas reçus après de nombreuses sollicitations pour lui faire part de notre proposition de cantonnement de pêche au large du domaine d’Abbadia.

Idem pour le président de la Communauté d’Agglomération du pays Basque, pour lui parler de notre projet de maintien et de rétablissement de la faune et de la flore marine.

Sur la côte Basque nous n’échappons pas aux discours  qui n’ont jamais autant parlé d’environnement, pour en faire aussi peu!
Pourtant que ce soit les alertes sur le réchauffement climatique, la disparition des espèces animales, la disparition programmée des pêcheurs artisans d’ici 2050 (ils étaient 20 000 en 2000, ils sont moins de 12 000 cette année) n’inquiètent ni les pêcheurs ni les élus de la côte Basque.

Bientôt il ne nous restera plus que des cailloux, du sable, des déchets et des méduses à observer sous l’eau !

Rien n’y fait, la catastrophe annoncée aura bien lieu!